Agir en faveur de la transition écologique depuis le CDI se révèle être de plus en plus important. Officiellement, c’est l’éducation au développement durable (EDD) qui fait, depuis une quinzaine d’années, partie des objectifs de l’EN (voir la loi Climat et Résilience). Cela étant dit, rien n’empêche d’élargir les horizons !
Comme le souligne l’autrice du dossier AGIR POUR LA TRANSITION ÉCOLOGIQUE DEPUIS LE CDI, « En parallèle de ce cadre national, des initiatives locales fleurissent dans de nombreuses écoles, collèges et lycées (…) Dans les projets (…), il est fréquent qu’une dynamique plus horizontale s’instaure, entre équipes éducatives, associations et divers acteurs des collectivités territoriales. En quête d’une plus grande sobriété à l’échelle locale, plusieurs de ces initiatives s’inscrivent en cela dans une dynamique dite « de transition », en référence au concept des « transition towns » développé par Rob Hopkins ».
Un axe fort pertinent peut être celui de la lutte contre le climato-scepticisme, cela dans le cadre de l’EMI (Education aux Médias et à l’Information). La déconstruction des arguties climato-sceptiques permet également d’aborder la notion de complot (bien différente d’une analyse rationnelle des enjeux de pouvoir et de domination, telle que peut la conduire un esprit critique).
Le professeur documentaliste facilite l’accès à des sources lisibles et compréhensibles par le plus grand nombre (comme faire découvrir les FAQ du Giec, bien plus faciles à lire que les énormes rapports !).
En sachant que les « valeurs sûres » comme Jean Jouzel, mais surtout Valérie Masson-Delmotte n’hésitent pas à communiquer et à faire de la vulgarisation scientifique (voir aussi notre sélection de liens dans notre dossier « l’éducatif à l’ère de l’Anthropocène » !). Faire découvrir des articles de Reporterre ou encore la chaine de BonPote est tout à fait possible.
Autre exemple, il est encore envisageable d’utiliser les diverses publications de lobbys agricoles qui arrivent – parfois en plusieurs exemplaires – dans les CDI pour faire un travail pédagogique critique avec les élèves et rechercher en quoi ces informations sont dénaturées voire totalement fausses !
Bien plus que cela, un professeur documentaliste peut, s’il le souhaite, lancer diverses initiatives comme l’organisation de journées ou de semaines liées aux problématiques dites « de transition », ce qui aura pour avantage de fédérer les équipes. En outre, le CDI peut devenir un espace refuge pour accueillir les questionnements et les angoisses de nos élèves sur ces sujets (très mal ou pas du tout prises en compte dans leur famille).Bref, la marge de manœuvre est grande avec une latitude certaine en termes d’approches pluridisciplinaires. Lire le dossier ICI.
Note complémentaire : Comment devenir Professeur documentaliste ?
Il convient de suivre, après une licence, la formation du master MEEF spécialisée dans les métiers de l’enseignement de l’éducation et de la formation. Les ESPE proposent, dans le cadre du master MEEF, un parcours « documentation » qui intègre des enseignements orientés vers la pratique du métier et une préparation aux concours de recrutement de ces enseignants. Les concours de recrutement sont organisés en fin de seconde année de master.
Le professeur-documentaliste est un professeur certifié, c’est-à-dire être titulaire du concours national du Capes section documentation.
Une fois reçus au concours, les lauréats sont nommés professeurs stagiaires et affectés dans un des départements de l’académie dans laquelle ils ont été recrutés. Les lauréats des concours externes doivent être titulaires d’un diplôme de master pour être nommés.
Pendant une année scolaire, les professeurs stagiaires suivent une formation en alternance adaptée. La formation proposée en Inspé (Institut national supérieur du professorat et de l’éducation) est différente selon que le professeur est lauréat du concours interne, avec une expérience d’enseignement confirmée, lauréat du même concours, avec une expérience d’enseignement, mais changeant de degré ou de discipline, lauréat du troisième concours, lauréat du concours externe sans expérience professionnelle, lauréat du concours externe ayant bénéficié d’une alternance en établissements, etc. (Source EN)
Récits de l'Anthropocène 