L’ADEME Bretagne (décidément, nos ami.es bretons sont toujours à la pointe !) met à disposition un ensemble de 23 fiches, très complètes, sur les métiers de la transition. Pour ce qui est de l’enjeu, il est évident : nous aurons de plus en plus besoin de TOUT réparer, reconditionner, remettre en état. Que ce soit les équipements électroménagers, matériels bureautiques et informatiques, téléphones, pompes à chaleur, vélos, triporteurs, outils, des machines à coudre jusqu’aux engins de chantier, ou autres !

Pour une personne déjà un peu bricoleuse, le champ est plus que vaste.
A l’activité de réparation peuvent ensuite s’ajouter d’autres rôles, notamment dans les structures de l’économie sociale et solidaire, avec des fonctions de formateurs, d’accompagnant.es en insertion ou à l’auto-réparation des produits, l’encadrement d’ateliers pour personnes handicapées.
Les compétences requises vont être multiples : diagnostic des pannes, connaissances en électricité, électronique et mécanique. Et il faudra développer votre sens de l’astuce (par exemple, pour concevoir des pièces spécifiques dans le cas où celles d’origine demeurent introuvables…). Bref, il vous faut une solide formation technique, doublée d’expériences pratiques, que vous pourriez déjà acquérir en vous investissant dans un Repair café ou autre association d’auto-réparation et de bricolage.
Pour ce qui concerne les diplômes, vous avez globalement trois voies pour les acquérir : soit vous suivez une formation à distance (FOAD), soit une formation en présentiel dans un organisme de formation, soit en alternance (avec un contrat de professionnalisation ou d’apprentissage).
Mais quel diplôme ? Aucun en particulier ne vous permettra concrètement de faire face à toutes les situations. C’est pourquoi la démarche personnelle pour aller chercher les savoirs, la participation à des fablabs, des ateliers associatifs, la curiosité permanente, demeurent, à notre avis, indispensables.
Cela étant dit, un CAP / BEP électrotechnique peut déjà être un premier pas. A vous de voir ensuite si vous souhaitez poursuivre avec un BTS / DUT… jusqu’au diplôme d’ingénieur !
Une formation de technicien d’après-vente en électroménager et audiovisuel peut être très utile.
Elle est proposée par l’AFPA, mais il n’y a malheureusement pas de sessions en AURA (c’est en Bretagne, Limousin ou Nord Pas-de-Calais). Plusieurs autres formations existent en AURA (faire votre recherche via le site de Pôle Emploi, « trouver sa formation »). Certaines sont mêmes financées entièrement par le Pôle Emploi, avec le CFA Ducretet (dans le cadre des « AFC » : Actions de Formations Conventionnées), à compter que vous soyez demandeur d’emploi.
Un Titre professionnel technicien d’après-vente en électroménager et audiovisuel à domicile se prépare également à distance (citons pour exemple l’organisme YYYOURS Formations, 300 heures).
Pour les financements, les choses sont plus complexes. Voir ci-dessous.
Les financements de formation
Il existe de nombreuses modalités différentes. D’abord, mentionnons le CPF (compte personnel de formation). Si la formation y est éligible (et s’il ne s’agit pas d’une escroquerie !), il peut être directement mobilisé via votre espace personnel CPF. Si le montant de votre CPF ne suffit pas pour couvrir le montant de la formation, il peut y avoir éventuellement un abondement du Pôle Emploi (à compter que vous soyez au chômage et inscrit.e). Autre solution (toujours pour les demandeurs d’emploi) : les formations dites « convention-nées » directement par le Pôle Emploi ou par le Conseil Régional. C’est une programmation collective, avec des places achetées pour des groupes auprès des organismes. Dans ce cas, elles sont intégralement prises en charge, mais… il faut réussir les tests de sélection !
Il existe aussi les AIF (Actions Individuelles de formation), sur des budgets Pôle Emploi, en dernier recours.
En AURA, des dispositifs spécifiques existent avec les formations individuelles région. Selon les cas (en fonction des « tensions » sur le marché du travail), elles nécessitent ou non une promesse d’embauche.
Pour le cas des formations de techniciens en maintenance / réparation, nul besoin de convention avec un employeur. Par contre, il y a des coûts horaires maximum à ne pas dépasser (à voir avec le Pôle Emploi). L’alternance est aussi une bonne voie (contrat de profession-nalisation ou apprentissage). Citons encore les dispositifs d’adaptation aux postes (les AFPR, Actions de Formation préalables aux recrutements) et les préparations opérationnelles à l’emploi, POE). Enfin, précisons que vous pouvez bénéficier gratuitement d’un conseil en évolution professionnelle, soit par Transition pro si vous êtes salarié.e, soit par le Pôle Emploi si vous êtes au chômage.