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L’ESSENTIEL
La biodiversité répond directement aux besoins primaires de l’Homme en apportant oxygène, nourriture et eau potable.
Elle contribue également au développement des activités humaines en fournissant matières premières et énergies.
Dans le domaine de la recherche, nombre d’inventions ont vu le jour en observant et en imitant les formes ou le fonctionnement des êtres vivants.
C’est aussi une ressource extraordinaire pour le monde médical. La morphine (pavot) ou l’aspirine (saule blanc) sont deux exemples très connus de remèdes issus de la nature. D’après le rapport de l’IPBES (2019) 4 milliards de personnes se soignent principalement avec des remèdes naturels, et quelque 70% des médicaments utilisés pour traiter les cancers sont des produits naturels ou des produits de synthèse inspirés par la nature. (p12)
En agriculture, la biodiversité est primordiale ; la contribution des animaux pollinisateurs ou des organismes participant au renouvellement des sols n’est plus à démontrer.
Plus de 75 % des cultures alimentaires mondiales, qui comprennent des fruits et légumes et quelques-unes des principales cultures commerciales, telles que le café, le cacao et les amandes, reposent sur la pollinisation animale (IPBES, 2019).
Si la nature est un formidable réservoir pour l’Homme, elle protège aussi des risques environnementaux.
Par exemple, la préservation et la restauration de prairies inondables permettent de diminuer l’impact des inondations en absorbant l’eau.
Ce surplus d’eau alimente par la suite les nappes souterraines et pourra être utilisé lors de période de sécheresse.
Les humains ne peuvent survivre si le monde du Vivant s’écroule autour d’eux.
L’accès aux médicaments menacé par l’effondrement de la biodiversité, août 2021
L’accès à de nombreux médicaments, comme des analgésiques courants ou des traitements anticancéreux, est menacé par la vague d’extinction de la biodiversité dans le monde. Car soixante mille plantes et champignons sont utilisés pour leur valeur médicinale. 40 % d’entre eux sont directement menacés d’extinction, mettant en péril nos approvisionnements et la santé humaine.

Biodiversité et agriculture, PNUE, mai 2008
Extrait :
« Des produits que nous achetons à la nourriture que nous consommons, la production agricole est une partie intégrante de notre vie. L’agriculture procure de la nourriture aux humains et des matières premières pour ses biens — comme le coton pour l’habillement, du bois pour le logement et du carburant, des racines pour les médicaments, et du matériel pour les biocarburants — et des revenus et des gagne-pains, y compris ceux issus de l’agriculture de subsistance. La biodiversité a permis aux systèmes agricoles d’évoluer depuis que l’agriculture a été inventée il y a environ 10 000 ans dans plusieurs régions du monde, notamment en Mésopotamie, Nouvelle-Guinée, Chine, Amérique centrale et dans les Andes. Il y a maintenant, à travers le monde, une très grande diversité des systèmes agricoles qui vont, par exemple, des rizières de l’Asie aux systèmes pastoraux des zones sèches d’Afrique en passant par les fermes des collines des montagnes d’Amérique du Sud. La biodiversité est à l’origine des plantes et des animaux qui forment la base de l’agriculture et de l’immense variété au sein de chaque espèce de culture et d’élevage. De nombreuses autres espèces contribuent aux fonctions écologiques essentielles dont dépend l’agriculture, y compris les services du sol et le cycle de l’eau. Toutefois, la biodiversité de la Terre est en train de disparaître à un rythme alarmant, mettant en péril la durabilité des services fournis par les écosystèmes et l’agriculture, et leur capacité à s’adapter à des conditions changeantes. La conservation et l’utilisation durable de la diversité biologique sont essentielles pour l’avenir de l’agriculture et de l’humanité. Dans le même temps, vu que les terres agricoles s’étendent sur une proportion aussi considérable de la surface terrestre et qu’elles abritent une biodiversité aussi importante, la conservation de la biodiversité des paysages agricoles doit jouer un rôle important dans les stratégies mondiales de conservation ».
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Le rôle de la nature dans le changement climatique, Nature et biodiversité, août 2009
Extrait :
« Les écosystèmes terrestres et marins jouent un rôle essentiel dans la régulation du climat. À l’heure actuelle, ils absorbent près de la moitié des émissions de dioxyde de carbone générées par l’homme. La biodiversité et les écosystèmes nous aident à nous adapter au changement climatique et à limiter ses effets. Ils participent donc de manière indispensable à notre lutte contre le réchauffement planétaire. Travailler avec la nature, et non contre elle, apporte de multiples bienfaits, y compris pour la préservation du climat. Parallèlement, le changement climatique affecte les systèmes naturels. L’appauvrissement continu de la biodiversité et la dégradation des écosystèmes réduit la capacité de ces derniers à fournir des services essentiels, au point que nous risquons d’atteindre des seuils d’irréversibilité. En protégeant la nature et en restaurant les écosystèmes, nous réduisons leur vulnérabilité et augmentons leur résilience. La protection et la réhabilitation de la nature constituent des alliés majeurs et peu coûteux pour lutter contre le changement climatique. Le changement climatique nuit à la biodiversité, et il s’accélèrera davantage si la diversité biologique et les écosystèmes ne sont pas protégés efficacement ».
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