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L’ESSENTIEL
Devons-nous poser le problème en termes d’utilité pour le genre humain ?
Nous pourrions aussi considérer que la biodiversité a une valeur en soi : les autres habitants ont « le droit d’exister », sans avoir « besoin de nous être utiles ».
Le hérisson chasse les limaces, les sauterelles, les criquets, les charançons, les mille pattes… Il permet de protéger le potager de manière écologique…
Et quand bien même ?
La transition écologique et le risque de marchandisation de la nature, you matter world, décembre 2022.
La transition écologique est-elle en train de s’opérer à travers une marchandisation de la nature ? C’est peut-être ce vers quoi nous mène l’idée de mettre un prix sur le carbone, sur les impacts environnementaux et sur le capital naturel.
Depuis les premiers sommets internationaux dédiés aux enjeux environnementaux, une question centrale anime les débats autour de la transition écologique : comment notre système économique peut-il mieux prendre en compte la nature et les impacts environnementaux ?
La réponse qui a été trouvée, et qui est largement promue dans les milieux politiques et économiques aujourd’hui, repose sur une logique de marchés. Prix du carbone, marchés du carbone, marchés de la compensation, écotaxes, subventions… La plupart des grands leviers d’actions mis en oeuvre par les COP et les acteurs publics sont des moyens d’action d’économie de marché, qui visent à inciter les acteurs économiques, grâce à des leviers de prix, à mieux prendre en compte la nature, leurs impacts environnementaux et à s’engager pour la transition écologique.
Séduisantes au premier regard, ces approches ont pourtant de nombreuses limites : difficultés méthodologiques, dérives, abus. Mais surtout, philosophiquement, cette conception de la transition écologique tend à nous faire considérer la nature et le vivant comme des marchandises comme les autres. Et c’est peut-être là que se situe le plus grand danger.