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L’ESSENTIEL
La molysmologie
C’est une discipline scientifique qui se concentre sur l’étude de la pollution sous toutes ses formes. Le terme « molysmologie » dérive du mot grec « molysmos », qui signifie « pollution » ou « souillure ». Cette science examine les causes, les effets, et les solutions possibles à la pollution, qu’elle soit atmosphérique, aquatique, terrestre, ou sonore.
La pollution désigne l’introduction directe ou indirecte, de substances naturelles ou artificielles dans un milieu (l’eau, l’air, le sol) où elles étaient absentes, ou présentes en quantité différente. Ces polluants peuvent être de nature physique (de la chaleur par exemple), biologique (micro-organismes, parasites), ou chimique (pesticides, métaux lourds…).
Généralement, ce n’est pas la présence mais plutôt la surabondance d’un élément dans un milieu qui crée la pollution. En effet, les milieux, grâce au mécanisme d’autoépuration, sont naturellement capables d’éliminer une certaine quantité de substances sans qu’elles n’affectent l’environnement ou la santé humaine.
Le problème, c’est que les activités humaines ont profondément modifié les équilibres naturels et engendré d’importantes quantités de polluants. Le phénomène d’autoépuration n’est alors plus suffisant, et les substances non éliminées génèrent une pollution qui s’avère nocive pour l’environnement et la santé humaine (source).
Les différents types de pollutions
Les sources de pollution sont classées en deux catégories : la pollution ponctuelle ou diffuse. Leur catégorisation permet de mieux lutter contre, car les manières de s’y prendre sont différentes.
Lorsque la source de pollution est localisée dans l’espace, et lorsque les substances polluantes sont rejetées directement dans les milieux, alors on parle de pollution ponctuelle. Les rejets d’eaux usées non ou mal traitées d’une usine dans un cours d’eau rentrent dans cette catégorie. Les rejets accidentels sont également des pollutions ponctuelles (naufrage d’un pétrolier causant une marée noire par exemple).
De l’autre côté, on distingue la pollution diffuse, qui est due à de multiples rejets de polluants dans le temps et dans l’espace. Les engrais et pesticides utilisés dans l’agriculture représentent des exemples de pollution diffuse en raison de leur dispersion étendue dans l’environnement. Les éléments nutritifs tels que l’azote et le phosphore peuvent s’infiltrer dans le sol et contaminer les eaux souterraines, ou être entraînés par les eaux de ruissellement, atteignant ainsi les rivières et les lacs (source).
Pollution Atmosphérique : émissions des véhicules, industries, agriculture (pesticides et engrais),
Pollution Aquatique : rejets industriels, déversements pétroliers, dégazages, produits chimiques agricoles, plastiques.
Pollution Terrestre : déchets solides, produits chimiques agricoles, décharges illégales.
Pollution Sonore : installations Classées pour la Protection de l’Environnement, transports routier ou aérien, bruits de voisinages, etc.
Pollution lumineuse : excès de lumière artificielle émise par les centres urbains. Il s’agit des lumières intérieures et extérieures des habitations et bâtiments, de la signalisation aérienne et maritime, ainsi que de l’éclairage public.
Pollution intérieure : les sources de pollution dans les logements sont nombreuses : tabagisme, moisissures, matériaux de construction, meubles, acariens, produits d’entretien, peintures… C’est ce que l’on appelle la pollution de l’air intérieur.
Les effets « cocktail »
Le terme « effet cocktail » est utilisé pour définir la toxicité qui résulte de la combinaison de plusieurs polluants. En effet, certaines substances chimiques ne présentent pas de danger quand elles sont présentes à des doses inférieures aux seuils définis, mais peuvent s’avérer toxiques lorsqu’elles sont combinées entre elles. Ainsi, ces mélanges peuvent conduire à un effet toxique plus élevé et puissant que la toxicité unitaire de ces molécules (source).
Cinq modes d’action ont été décrits pour essayer de prédire les effets des substances en mélange. Ainsi on peut observer (source) :
– Un effet additif : en mélange, les effets des composés chimiques peuvent s’ajouter les uns aux autres
– Un effet synergique : où les composés chimiques en mélange, peuvent amplifier les effets toxiques de chacun
– Un effet de potentialisation : un composé chimique ne présente pas de toxicité particulière, mais en présence d’autres substances, il va être activé
– Un effet antagoniste : les effets d’un composé chimique sont contrebalancés par les effets d’une autre substance
– Un effet d’indépendance : les substances chimiques en mélange n’interagissent pas entre elles (effet indépendant)
Les contaminants chimiques seuls ou en mélange Comprendre où en est la recherche, Les cahiers de la Recherche, Santé, Environnement, Travail, janvier 2021.
Depuis la fin du XXe siècle, il est devenu évident que les facteurs génétiques ne suffisent pas à expliquer l’augmentation de la prévalence d’un certain nombre de pathologies chroniques (asthmes et allergies, cancers, troubles métaboliques…). Ainsi, le rôle des expositions environnementales est, de plus en plus, mis en avant dans la genèse des maladies non transmissibles : pollution atmosphérique et maladies respiratoires, perturbateurs endocriniens et maladies métaboliques, produits phytosanitaires et cancer ou maladies neurodégénératives, etc.