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L’ESSENTIEL
Comment est calculée l’empreinte écologique par pays ?
L’empreinte écologique prend en compte :
– La biocapacité, c’est-à-dire les « capacités de la planète à fournir de l’eau, des terres (et donc des matières premières) ainsi qu’à les régénérer et à absorber les déchets ou les rejets ». Ce sont les « surfaces bioproductives ».
– Les activités humaines représentent nos ressources consommées, comme l’eau et les matières premières, ainsi que nos déchets liés à la production comme certains gazs rejetés par exemple.
L’empreinte écologique mesure donc les ressources utilisées pour le logement, la nourriture, le déplacement, etc. Tout cela est ensuite converti en surfaces de terre ou de mer nécessaires. Cela inclut notamment l’agriculture, l’énergie, le transport, les modes de consommation et les types de surface comme les terres cultivées, les forêts, les surfaces maritimes, les terrains bâtis, etc.
Ensuite, on divise la surface bioproductive par le nombre d’habitants, selon le périmètre visé (ville, région, pays ou planète). On obtient alors un chiffre et on peut établir un classement des différents pays. (source).
Ce qui nous permet d’établir ce type de classement (source carbo)

Ainsi, dans le cas où tous les habitants de la planète voulaient vivre comme des Qataris, il faudrait pas moins de 14.7 planètes !
8 planètes si nous voulions vivre comme l’américain moyen !
Et pour la France ?
La France se positionne au… 44ème au rang mondial avec une empreinte écologique par habitant de 4,6.
Empreinte écologique : les 20 pays les plus pollueurs (Consoglobe, nov 2019)
Quels sont les pays les plus pollueurs ? Un bien triste classement établi par l’ONG Global Footprint Network, qui calcule l’empreinte écologique des pays du monde et de leurs habitants.
Il existe différents types de « palmarès » des pays les plus pollueurs. Tout dépend de la manière dont on calcule : émissions de CO2, empreinte écologique, pollution atmosphérique… Ainsi, au niveau de l’empreinte écologique, c’est Singapour qui est en tête. Au niveau des émissions de CO2, c’est la Chine… divisées par le nombre d’habitants, c’est alors le Qatar qui prend la tête du classement.
La France, elle, fait partie des pays les plus pollueurs et gourmands en ressources : il faudrait 2,9 planètes si tous les habitants vivaient comme les Français.
On peut retenir le classement des pays selon leur empreinte écologique : il s’agit d’un mode de calcul qui évalue la pression d’une population sur les ressources naturelles. Pour l’OCDE, l’empreinte écologique est la « mesure en hectares de la superficie biologiquement productive nécessaire pour pourvoir aux besoins d’une population humaine de taille donnée ».

Cet outil de mesure est intéressant car il prend en compte plusieurs facteurs : agriculture, énergie, transport, modes de consommation… L’empreinte écologique est également facilement visualisable : on sait que l’humanité vit à crédit car il faudrait 1,69 planètes pour couvrir les besoins de l’ensemble de l’humanité. Un fait tristement célébré chaque année par le « jour du dépassement » (jour à partir duquel l’humanité a consommé l’ensemble du budget annuel mondial disponible en ressources naturelles). En 2019, le jour du dépassement tombait le 29 juillet ; tous les ans, cette date symbolique avance, ce qui montre notre appétit croissant pour des ressources qui s’épuisent.
L’empreinte écologique par pays
L’ONG Global Footprint Network a calculé l’empreinte écologique et la biocapacité mondiale de chaque État et a réalisé un classement. Les pays débiteurs écologiques exercent une pression sur les ressources naturelles, plus que leur territoire ne peut le supporter. Les « gagnants » sont les micro-États très peuplés, les archipels qui possèdent peu de terres, et les pays du Golfe.
Singapour – 9.950 %
Bermudes – 5.260 %
Réunion (France) – 2.380 %
Barbades – 2.190 %
Iles Caïman – 1.850 %
Israël – 1.840 %
Bahreïn – 1.560 %
Émirats Arabes Unis – 1.480 %
Arabie Saoudite – 1.390 %
Koweït – 1.350 %
Qatar – 1.340 %
Chypre – 1.270 %
Jordanie – 1.120 %
Liban – 1.060 %
Aruba – 1.050 %
Martinique – 1.040 %
Luxembourg – 943 %
Malte – 869 %
Corée du Sud – 797 %
Guadeloupe – 786 %
Irak – 722 %
Ce classement est à lire ainsi : l’empreinte écologique du Singapour est supérieure de 9.950 % à ce que sa biocapacité lui permet. L’ONG Global Footprint Network a pris en compte les territoires et non les États : c’est ce qui explique que les département et territoires français d’Outre-Mer apparaissent dans le classement : la Réunion, La Martinique et la Guadeloupe.