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L’ESSENTIEL
L’empreinte carbone est un calcul des émissions de GES associées à la consommation au sens large (demande finale intérieure) d’un pays, quelle que soit l’origine géographique de la production des biens et services destinés à satisfaire cette consommation. Cette approche se distingue de l’inventaire national du bilan carbone, qui mesure les émissions sur le territoire (appelée approche territoriale).
Les émissions en France

L’écart entre les deux méthodes est très important. 228 Mt Co2 Eq (soir 52 % en plus).
Les « postes » clés d’émissions de GES d’un français (ADEME 2018)
Les transports (24%), le logement (19%), l’alimentation (autour de 20%) en particulier en raison des produits carnés et laitiers, les services publics (12%), les achats d’équipements électriques et électroniques (10%), les autres achats d’objets et de mobiliers (8%), les achats de vêtements (6%)

Attention, c’est une moyenne.
En pratique, les bilans « carbone » sont très variables en fonction des habitudes de consommation de chacun. Il est décisif de regarder les impacts par acte. Ainsi, un voyage Paris-Bangkok représentera 5415 kg éq. C02, soit presque 50% du bilan carbone moyen d’un français !
Les émissions en Europe
En comptant le Royaume-Uni, l’Union européenne a émis 4 392 millions de tonnes de GES en 2018 (Eq CO2).
Les émissions importées dans l’UE représentaient en 2017, d’après les calculs d’Eurostat, environ 16% de l’empreinte européenne totale et suivaient une pente ascendante.
1 tonne de CO2-équivalent par habitant en 2012, 1,13 en 2014, 1,18 en 2017 (source : Eurostat). * Avec 512 millions de résidents au 1er janvier 2017, cela représente 604 millions de tonnes Eq Co2 à rajouter.

Les émissions mondiales
En 2018 : 47 552 mégatonnes d’équivalent en dioxyde de carbone ont été émises dans le monde.
En 2022, elles ont ainsi atteint 57,4 gigatonnes en équivalent CO2 (GtCO2e), contre 54,5 en 2020 selon le Programme des Nations unies pour l’environnement (PNUE). Ces émissions de GES ont augmenté de 62 % entre 1990 et 2022.
Les pays du G20 en émettent pas moins de 80 %.
En 2018, le principal pays émetteur était la Chine avec 12 355 Mt d’éq. CO2, soit 26,0 % des émissions mondiales de GES.

Depuis 2005, les émissions de la Chine ont augmenté de 71,7 %.
La crise mondiale du COVID19 a fait temporairement baissé les émissions (très légèrement).
Le 4 novembre 2021, le Global Carbon Project (GCP – voir en fin d’article) a publié la mise à jour 2021 de son analyse annuelle des tendances d’émissions mondiales de CO2 (émissions historiques, projections d’émissions et de concentrations pour 2020). Il s’agit de la 16e édition d’une mise à jour annuelle du budget carbone mondial qui a débuté en 2006. Les conclusions principales de cette édition 2021 sont les suivantes :
Les émissions de CO2 fossiles sont revenues, en 2021, d’après les projections du GCP, à leur niveau pré-Covid. La diminution record des émissions en 2020 (-5,4%) était donc bien un phénomène ponctuel. Néanmoins, les projections du GCP estime ce rebond en 2021 à +4,9%, c’est-à-dire à un niveau légèrement inférieur à 2019 (-0,8% en 2021 par rapport à 2019). Autrement dit, si l’on met de côté l’année exceptionnelle 2020, on observe, après un quasi plateau entre 2018 et 2019, une légère baisse entre 2019 et 2021 (voir figure ci-dessous) ;

Autre problème, et non des moindres : les engagements des pays en matière de climat reposent sur des données erronées
Voir l’article : Les engagements des pays en matière de climat reposent sur des données erronées
Extrait :
Les engagements des pays en matière de climat reposent sur des données erronées, selon une enquête du Washington Post; Par Chris Mooney, Juliet Eilperin, Desmond Butler, John Muyskens, Anu Narayanswamy et Naema Ahmed; Traduction d’un article du Washington Post par DeepL, relue par Alexis Dumoulin et Cyrus Farhangi
Le dernier catalogue des émissions de gaz à effet de serre de la Malaisie présenté aux Nations unies ressemble à un rapport issu d’un univers parallèle. Le document de 285 pages suggère que les arbres de Malaisie absorbent le carbone quatre fois plus vite que les forêts similaires de l’Indonésie voisine.
Cette affirmation surprenante a permis au pays de soustraire plus de 243 millions de tonnes de dioxyde de carbone de son inventaire de 2016, ce qui représente une réduction de 73 % de ses émissions.
Dans le monde entier, de nombreux pays sous-déclarent leurs émissions de gaz à effet de serre dans leurs rapports aux Nations unies, selon une enquête du Washington Post. L’examen de 196 rapports nationaux révèle un écart considérable entre les émissions déclarées par les pays et les gaz à effet de serre qu’ils rejettent dans l’atmosphère. L’écart va d’au moins 8,5 milliards de tonnes à 13,3 milliards de tonnes par an d’émissions non déclarées, ce qui est suffisant pour modifier l’ampleur du réchauffement de la Terre.
www.hellocarbo.com/blog/calculer/empreinte-carbone-par-secteur/
« Emissions de CO2 : le vrai bilan carbone des pays occidentaux
Quels seraient les pays les plus pollueurs si les émissions liées à la consommation, et non pas seulement à la production, étaient prises en compte dans les calculs officiels ? C’est à cette question qu’a voulu répondre Elisabeth Laville, fondatrice du cabinet de conseil Utopies et de l’observatoire de la consommation responsable MesCoursesPourLaPlanete.com. Au niveau mondial, les cartes seraient complètement rebattues et pourraient modifier l’équilibre des forces dans les négociations climatiques internationales. Entretien.
L’empreinte carbone par secteur d’activités en France et dans le monde
L’empreinte carbone est un indicateur qui vise à mesurer l’impact d’une activité sur l’environnement, et plus particulièrement les émissions de gaz à effet de serre (GES) induites par cette activité. Elle sert notamment à évaluer la pression exercée par une activité sur le changement climatique.
Tous les secteurs participent de façon relative au changement climatique. Cependant, ils n’y contribuent pas tous de la même façon et à la même échelle. Tenter d’estimer l’impact environnemental de chaque secteur n’est pas toujours évident.
D’après les données fournies par le rapport du GIEC (2014), les secteurs les plus polluants dans le monde sont les suivants :
– Production de chaleur et d’électricité (25%)
– Agriculture, foresterie et utilisation des sols (24%)
– Industrie (21%)
– Transports (14%)
– Autre production d’énergie (10%)
– Construction (6%)