Retour au menu
L’ESSENTIEL
Nous sommes dépendants des biens et services que la nature nous procure, appelés « services écosystémiques ». Ils sont nécessaires et vitaux pour les individus et la société. Par ailleurs, des secteurs entiers de l’économie (comme l’agriculture, la foresterie ou le secteur des produits de la mer) reposent directement sur ces services. De nombreux emplois au niveau national dépendent donc de la biodiversité et de sa propension à assurer ces services.
Mais la capacité de la nature à fournir ces services essentiels s’altère. La pollinisation, la régulation de la qualité de l’air et des événements climatiques extrêmes sont autant de services dont la qualité se dégrade depuis un demi-siècle (IPBES, Summary for policymakers, 2019) (source).
14 des 18 des principaux services écosystémiques rendus poursuivent depuis cinquante ans une trajectoire globale de déclin.
Ainsi, et par exemple :
– Perte de la fertilité des sols : La déforestation et les pratiques agricoles non durables entraînent une érosion des sols et réduisent leur capacité à soutenir la végétation.
– Déclin de la pollinisation : la diminution des populations d’abeilles et d’autres pollinisateurs est due à l’utilisation de pesticides et à la perte d’habitat. Elle affecte la reproduction de nombreuses plantes cultivées et sauvages.
– Diminution des ressources en eau potable : la pollution des rivières et des nappes phréatiques par les déchets industriels, agricoles et domestiques réduit la disponibilité d’eau potable.
– Réduction des stocks de poissons : la surpêche et la destruction des habitats marins, comme les récifs coralliens et les mangroves, entraînent une diminution des populations de poissons, affectant la sécurité alimentaire des communautés côtières.
– Altération du cycle de l’eau : la destruction des zones humides et des forêts perturbe le cycle de l’eau, augmentant les risques d’inondations et de sécheresses.
– Perte de la régulation climatique : la déforestation et la dégradation des tourbières libèrent du dioxyde de carbone dans l’atmosphère, contribuant au changement climatique et à ses impacts.
– Disparition des paysages naturels : l’urbanisation et l’expansion agricole peuvent détruire des paysages naturels qui ont une valeur récréative, esthétique et spirituelle pour les populations locales.
– Perte de la biodiversité : la disparition d’espèces emblématiques et de la biodiversité en général peut affecter le patrimoine culturel et les connaissances traditionnelles des communautés qui en dépendent.
Pourquoi l’effondrement de la biodiversité nous menace ? Greenletter Club
L’effondrement de la biodiversité nous menace ! Maladies, inondations, alimentation : la Nature nous rend de précieux services sans que l’on s’en rende toujours compte. D’où cette question : comment l’effondrement du vivant nous menace-t-il au quotidien ? Pour y répondre, nous recevons Philippe Grandcolas, entomologiste, directeur de recherche au CNRS, directeur adjoint scientifique de l’Institut Ecologie et Environnement du CNRS, fondateur de l’Institut de systématique, évolution, biodiversité au Museum d’Histoire naturelle, et auteur de “la biodiversité, fake or not” (Tana Éditions).
Rapport d’évaluation mondial sur la biodiversité et les services écosystémiques (IPBES, 2019)
« L’IPBES doit effectuer des évaluations régulières et opportunes des connaissances sur la biodiversité et les services écosystémiques et leurs interconnexions au niveau mondial. Répondant également à une invitation de la Conférence des Parties à la Convention sur la diversité biologique (CDB) à préparer une évaluation mondiale de la biodiversité et des services écosystémiques, en s’appuyant, entre autres, sur sa propre évaluation et sur d’autres évaluations régionales, sous-régionales et thématiques pertinentes, ainsi que sur les rapports nationaux.
L’évaluation a pour objectif général d’évaluer l’état et les tendances de la biodiversité et des services écosystémiques, l’impact de la biodiversité et des services écosystémiques sur le bien-être humain et l’efficacité des mesures prises, notamment le Plan stratégique et ses Objectifs d’Aichi pour la biodiversité. Il est prévu que ce livrable contribuera au processus d’évaluation et de renouvellement du Plan stratégique pour la biodiversité et de ses Objectifs d’Aichi pour la biodiversité. »
Récits de l'Anthropocène 