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L’ESSENTIEL
En 2020, un Rapport du CCR (voir ci-dessous) soulignait que les coûts des catastrophes naturelles avaient doublé en France entre 1982 et 2017, atteignant environ 1,7 milliard d’euros par an en moyenne.
Un rapport de décembre 2023 (voir ci-dessous) estime que « le dérèglement climatique se traduirait par un coût de dommages annuels moyens supérieur à 3 milliards d’euros à l’horizon 2050, au titre du seul régime d’indemnisation des catastrophes naturelles et quel que soit le scénario RCP du GIEC retenu ».
Les catastrophes naturelles en France (CCR, 1982 à 2017)
Rapport de mission « Adapter le système assurantiel français face à l’évolution des risques climatiques » (Décembre 2023)
Retrait-gonflement des sols argileux : une explosion des risques depuis 2015 (The Conversation, 4 septembre 2025)
Les sécheresses ne posent pas seulement problème pour les stocks d’eau potable et pour l’agriculture : elles occasionnent aussi des dégâts sur le bâti à travers le retrait-gonflement des argiles. Ce phénomène est en pleine expansion en France du fait du changement climatique, avec un point de bascule notable en 2015.
Depuis 2015, la France métropolitaine connaît des sécheresses de plus en plus intenses et fréquentes, pendant des périodes plus longues du fait du changement climatique. La part des sécheresses dans les catastrophes naturelles indemnisées par le régime Cat-Nat est passée de 37 % à 60 % au cours de la période 2016-2021 en termes de charge financière cumulée.
En 2022, la France a connu, pour la sixième fois en dix ans, une sécheresse de grande ampleur. Cette sécheresse, dont le coût est aujourd’hui estimé à plus de 3,5 milliards d’euros, a battu tous les records depuis 1989, qui est l’année où la sécheresse a été intégrée dans le régime Cat-Nat.
La récurrence de telles sécheresses extrêmes accroît la vulnérabilité du bâti, notamment due au phénomène de retrait-gonflement des argiles (RGA), avec des dégâts qui se cumulent dans le temps et, parfois, sur les mêmes bâtiments vulnérables. Ces derniers nécessitent alors des travaux plus lourds et plus coûteux.
Que sait-on de l’augmentation de ce risque et du coût qu’il représente pour les assureurs ? État des lieux.