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L’ESSENTIEL
Les scénarios SSP1
Le GIEC en élabore deux, le SSP-1.9 (limitant le réchauffement à +1,5°C) et le SSP-2.6 (pour ne pas dépasser les 2 degrés). Ce sont les plus « optimistes ».
Le « hic », c’est que le premier suppose une énorme quantité d’émissions négatives au cours du 21e siècle et nous savons que les technologies nécessaires pour retirer du CO2 de l’atmosphère dans ces ordres de grandeur n’existent pas. Les deux scénarios supposent également que « les biens communs mondiaux sont préservés, les limites de la nature sont respectées ». Il faudrait que l’accent soit mis « sur le bien-être humain plutôt que sur la croissance économique ». De même, « les inégalités de revenus entre les États et au sein des États sont réduites. La consommation est orientée vers la minimisation de l’utilisation des ressources matérielles et de l’énergie » (source). Ce serait factuellement possible, mais est-ce plausible ?
SSP2-4.5
C’est la « voie intermédiaire ». Les émissions de CO2 oscillent autour des niveaux actuels avant de commencer à diminuer au milieu du siècle mais le zéro émission nette n’est pas atteint d’ici 2100. Les facteurs socio-économiques suivent leurs tendances historiques, sans changement notable. La progression vers la durabilité est lente, le développement et les revenus augmentant de manière inégale. Dans ce scénario, les températures augmentent de 2,7°C d’ici la fin du siècle.
Le scénario SSP3-7.0
Les « deux degrés » sont largement dépassés. Les émissions de GES et les températures augmentent régulièrement, celles de CO² sont quasiment doublées d’ici 2100. Les pays deviennent plus compétitifs les uns par rapport aux autres, privilégiant leur sécurité nationale et alimentaire. À la fin du siècle, les températures moyennes ont augmenté de 3,6°C (mais elles pourraient monter à +4,6 °C !).
SSP5-8.5 et « game over »…
C’est le « scénario du pire ». Les niveaux actuels d’émissions de CO² sont quasiment doublés d’ici à 2050. L’économie mondiale croît rapidement mais cette croissance est alimentée par l’exploitation des combustibles fossiles et des modes de vie très gourmands en énergie. En 2100, la température moyenne de la planète aura augmenté de 4,4°C, avec une estimation haute à un possible 5,7° C.

Tableau récapitulatif
