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L’ESSENTIEL
Pour les climatosceptiques, les vagues de froids constituent une occasion de remettre en cause le réchauffement climatique.
Pourtant, de plus en plus d’études montrent un lien clair entre réchauffement climatique et perturbations atmosphériques susceptibles de renforcer les vagues de froid dans l’hémisphère Nord.
La dernière en date, publiée dans Science le 3 septembre 2021, explique que le réchauffement de l’Arctique, qui se produit à un rythme deux fois plus rapide que la moyenne, induit un « étirement » du vortex polaire, un courant atmosphérique circulaire qui se forme au-dessus du pôle Nord durant l’hiver. Ce dernier isole normalement l’air froid sur l’Arctique, ce qui préserve les latitudes moyennes des températures extrêmes (voir article ci-dessous).
Linking Arctic variability and change with extreme winter weather in the United States (Septembre 2021)
Abstract :
L’Arctique se réchauffe à un rythme deux fois supérieur à la moyenne mondiale et les hivers rigoureux augmenteraient dans de nombreuses régions fortement peuplées des latitudes moyennes, mais il n’y a pas d’accord sur l’existence d’un lien physique entre les deux phénomènes. Nous utilisons une analyse observationnelle pour montrer qu’une perturbation moins connue du vortex polaire stratosphérique (SPV) qui implique la réflexion des vagues et l’étirement du SPV est liée au froid extrême dans certaines parties de l’Asie et de l’Amérique du Nord, y compris la récente vague de froid de février 2021 au Texas, et a augmenté au cours de l’ère des satellites. Nous utilisons ensuite des expériences de modélisation numérique forcées par les tendances de la couverture neigeuse automnale et de la glace de mer arctique pour établir un lien physique entre le changement arctique et l’étirement du SPV et les impacts de surface associés.