
L’ESSENTIEL
Le mouvement des villes en transition
Le mouvement des villes en transition est né dans la petite ville de Totnes, en Grande-Bretagne, en septembre 2006.
Ce mouvement a été initié par Rob Hopkins, et compte aujourd’hui des centaines d’initiatives dans une vingtaine de pays.
Il vise à inspirer, à catalyser et à soutenir les réponses des communautés face au pic pétrolier et au changement climatique. C’est un mouvement qui a une vision positive, centré sur l’élaboration et la mise en œuvre de solutions, qui développe différents outils collaboratifs pour construire de la résilience.
Construire une ville en transition consiste très largement à réduire la consommation d’énergie tout en relocalisant l’économie à travers le développement de cultures potagères, de transports propres comme le vélo, des énergies renouvelables, du recyclage, de monnaies locales (forte influence de la permaculture).
Milieux urbains et éco-quartiers
Un écoquartier est un quartier où les logements sont écoconstruits (ils sont orientés et agencés pour capter le maximum de soleil et consomment très peu d’énergie) et où on utilise le plus possible les énergies renouvelables pour apporter de la chaleur et de l’électricité aux habitants.
Tout est optimisé pour éviter le recours à la voiture : les transports en commun sont accessibles, des pistes cyclables sont aménagées, des sentiers piétonniers sont également prévus. La végétation trouve sa place dans cet espace de vie qui n’est pas trop dense (pas de bâtiments trop hauts) ni trop bétonné (aménagement de coulées vertes, de parcs…).
La mixité sociale est favorisée. Des animations sont souvent proposées aux habitants de ces écoquartiers : compostage collectif, jardin partagés, activités sportives et culturelles en commun, etc.
« Guerilla gardenning »
Le « guerilla gardening » désigne un mouvement (suivant l’exemple de « People’s Park« , Berkley 1969) de réappropriation d’espaces délaissés au profit d’une émergence végétale quelle qu’elle soit. Il n’attend pas d’autorisation particulière pour aller jardiner ces espaces qui sont souvent délaissés depuis déjà très longtemps. Aujourd’hui, en France — il y a 172 projets de « guerrila gardening » dont 98 dans l’Ile de France.
Ces oasis urbaines peuvent prendre différentes formes selon leurs fonctions et l’espace à disposition: on parle de «jardin sur terrasse», de «mur vivant», de «toit végétalisé». L’idée est d’utiliser le minimum d’espace de terre disponible. Même des supermarchés commencent à s’y mettre en cultivant sur leur toit les salades qu’ils vendent en rayons.
Les villes en transition, l’ambition d’une alternative urbaine par Adrien Krauz – 1er décembre 2014
L’entrée du terme « transition » dans le registre de l’action publique montre que les questionnements sur les manières de construire des modèles de société plus soutenables sont toujours d’actualité. La réponse proposée par les « villes en transition » est un modèle d’action appuyé sur une pluralité d’initiatives locales et citoyennes qui reposent sur une méthode d’aménagement écologique des territoires : la permaculture.