La sortie des énergies fossiles, ce devrait être maintenant !

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L’ESSENTIEL

Avec les infrastructures existantes, les projections indiquent qu’il ne sera pas possible de limiter le réchauffement à 1,5°C. (source GIEC) :

 « Les futures émissions cumulées de CO2 projetées sur la durée de vie des infrastructures de combustibles fossiles existantes sans réduction supplémentaire dépassent les émissions nettes cumulées totales de CO2 dans les trajectoires qui limitent le réchauffement à 1,5 °C (> 50 %) sans dépassement ou avec un dépassement limité. Elles sont approximativement égales aux émissions nettes cumulées totales de CO2 dans les trajectoires qui limitent le réchauffement à 2 °C avec une probabilité de 83 %39 (voir Figure 3.5). Limiter le réchauffement à 2 °C (> 67 %) ou moins se traduira par des actifs bloqués. Environ 80 % du charbon, 50 % du gaz et 30 % des réserves de pétrole ne peuvent pas être brûlés et émis si le réchauffement est limité à 2 °C. Beaucoup plus de réserves devraient rester non brûlées si le réchauffement est limité à 1,5°C. (confiance élevée) » (p 24).

Pour avoir une chance d’accomplir cet objectif, il faut non seulement stopper tous les investissements dans ces sources d’énergie mais également démanteler des actifs ! Ce qui peut se chiffrer, toujours selon le GIEC, à « plusieurs billions de dollars« .

Un autre passage du dernier rapport nous livre une estimation plus précise : « « L’installation continue d’infrastructures de combustibles fossiles «verrouillera» les émissions de GES (degré de confiance élevé). Limiter le réchauffement climatique à 2 °C ou moins laissera une quantité substantielle de combustibles fossiles non brûlés et pourrait bloquer une infrastructure considérable de combustibles fossiles (degré de confiance élevé), avec une valeur actualisée à l’échelle mondiale estimée à environ 1 à 4 000 milliards de dollars entre 2015 et 2050 (degré de confiance moyen) » (p 60).« 

Il est donc clair que toute l’industrie pétrolière et leurs réseaux politiques resteront « vent debout » contre une réelle décarbonation de nos économies.

En France : la « SNBC », Stratégie Nationale Bas Carbone, 2024

Selon le Gouvernement français : « La SNBC 3 vise à atteindre la neutralité carbone à l’horizon 2050 et à réduire l’empreinte carbone de la France, en tenant compte des émissions importées (au-delà des engagements internationaux de la France qui portent sur ses émissions territoriales).

Pour tenir ces objectifs, l’horizon 2030 est un jalon important. Ce jalon, cohérent avec la nouvelle ambition climatique européenne, a fait l’objet de nombreux travaux depuis 2021 en articulation avec les travaux conduits dans le cadre de la planification écologique. 

Le document « Premières orientations de la SNBC 3 à l’horizon 2030 » publié dans le cadre de cette concertation traduit ces travaux et illustre les changements structurels prévus par la France à l’horizon 2030 pour réduire ses émissions territoriales brutes de -50% par rapport à 1990 et pour se placer sur le chemin de la neutralité carbone en 2050« .

La PPE (Programmation Pluriannuelle de l’Energie, 2024)

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