Collapse : de quoi parle-t-on ?

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L’Erythrée, l’irak, la libye, la Syrie, le liban, le Vénézuela, la Yougoslavie, le Zaïre, la Somalie, le Soudan, l’Afghanistan, la Grèce… Autant d’Etat « faillis », « abattus » ou « effondrés », en « collapse lent » ou « collapse rapide », selon les terminologies choisies pour qualifier des situations dues soit à des faillites économiques, des guerres, des affrontements géopolitiques par puissances régionales interposées, la corruption, des guerres ethniques ou religieuses.

Cependant, en termes d’appréhension des risques, il est possible d’identifier de grandes « lignes de force », qui peuvent accélérer un processus d’effondrement :

Le coût des chocs climatiques peuvent largement dépasser les capacités de résilience du système économique, fortement interconnecté,

Le réchauffement climatique et la raréfaction des ressources (eau, énergie…) vont continuer d’attiser les tensions internationales, les conflits inter-étatiques et les guerres régionales.

Des situations d’insécurisation globale (mêlant perception du réel et « ressenti »), favorisent le repli nationaliste et la montée au pouvoir des forces politique néo-fascistes.

La collapsologie est désormais partout. Son idée-clé ? L’effondrement de notre civilisation thermo-industrielle, bâtie sur les énergies fossiles (charbon, gaz, pétrole…), est inéluctable à plus ou moins court terme (2025 ?, 2050 ?). La chose pourrait même avoir déjà commencé. Resterait donc à œuvrer sans plus tarder au « monde d’après«  — pour son porte-voix le plus fameux, l’ingénieur agronome Pablo Servigne, cela implique notamment de fonder un tissu communautaire « résilient » (capable de tenir, de résister, de s’autosuffire). L’inspiration libertaire des uns se frotte à l’individualisme des autres, connus sous le nom de survivalistes : parfois, tout cela se mélange. Si les collapsologues ont le mérite d’avoir accru la visibilité des enjeux climatiques et écologiques, les conséquences politiques qui en découlent sont cependant contestables : c’est la thèse avancée par Jérémie Cravatte, militant du Comité pour l’abolition des dettes illégitimes, dans un livret paru cette année. Il le reprend ici, retravaillé, sous la forme synthétique d’un article.

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