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L’ESSENTIEL
Un autre exemple significatif sont les pseudos solutions que représenteraient la « révolution digitale / numérique ».
Si l’on agrège fabrication et fonctionnement de ses composantes, le numérique mondial, en 2018, c’était 4% des émissions de gaz à effet de serre issues des activités humaines. C’est 10 % de l’électricité mondiale. L’empreinte carbone augmente de presque 10 % par an, de telle sorte qu’avant 2025, une poursuite de la tendance amènerait le digital à être aussi polluant que le milliard de voitures, qui pèsent 6% des émissions mondiales…
D’après une étude menée par l’ONG Greenpeace et l’université North China Electric Power, les centres de données chinois ont rejeté 99 millions de tonnes de dioxyde de carbone dans l’air en 2018. Soit l’équivalent de 21 millions de voitures.
Selon l’ademe, un mail correspond à environ 19 grammes de CO2e. Pour le streaming, il est généralement estimé qu’une heure de visionnage correspond à environ entre 50 et 60 grammes de CO2e. Pour une heure par jour (en moyenne), cela équivaut, à 20 kilos d’émissions annuels.
Faudra-t-il apprendre à nous passer complètement d’internet ? Non. Mais à rationnaliser et à revoir de fond en comble son utilisation, certainement.
Défi numérique
Comment faire converger la transition
numérique et la transition écologique
au Québec dans un horizon de 20 ans ? (Les chemins de la transition, Université de Montréal, 2022)
Sobriété numérique : le temps de la grande désintoxication ? (Le printemps de l’économie 2022)
Dire que le numérique a révolutionné notre quotidien est un euphémisme, tant il a contribué – et contribue encore – à modifier en profondeur nos usages ainsi que l’ensemble des techniques de conception, de production et de distribution. Mais, cette société et ce capitalisme du numérique inquiètent au fur et à mesure que progresse notre compréhension de ses impacts structurels sur les plans environnemental et social. Pourvoyeur de solutions concrètes, le numérique fait aussi l’objet d’une exploitation et d’un usage inconsidérés qui se traduit notamment par des tensions alarmantes sur les ressources naturelles et énergétiques que seule une plus grande sobriété des usages pourrait atténuer. Mais des entreprises aux utilisateurs, l’homo numericus est-il prêt à se désintoxiquer ?
Synthèse du Labo « Vers une Sobriété Numérique ? » (CERDD, Janvier 2021)
Pour nombre d’entre nous, les outils numériques ont une place centrale dans notre quotidien : ordinateur, smartphone, mails, source d’informations, vidéos en streaming, achats en ligne,… Le numérique est partout ! Dès lors, s’y intéresser sous le prisme du développement durable provoque un vrai séisme quand on prend conscience du poids qu’il a dans notre société et des impacts environnementaux et sociaux qu’il génère.
Le numérique peut nous aider à relever le défi de la transition écologique & sociale, mais il est nécessaire de se questionner sur l’utilité et la pertinence de nos usages. Un sujet qui était au cœur de notre Labo « Vers une sobriété numérique ? » organisé au TechShop Lille le 14 novembre 2019 !