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L’exigence de justice sociale

La « transition » ne peut être envisageable sans la justice climatique et sociale. Le 31 janvier 2023, le nouveau rapport du Laboratoire des inégalités mondiales (voir en bas de page) mettait en lumière la triple crise des inégalités climatiques : inégalités dans les émissions de CO2, inégalités des pertes liées aux impacts du réchauffement et inégalités dans les capacités financières à y faire face.

Au fil des COP, les pays riches ont travaillé sans relâche… pour effacer ou noyer la notion d’équité dans les négociations. Si l’accord de Paris, en 2015, a été encensé, c’est parce qu’il faisait fi du concept d’émissions historiques et qu’il a relégué la justice climatique à une note de bas de page (Sunita Narain, 2022).

La transition / bifurcation, c’est aussi repenser le politique et aller « au-delà » de la démocratie représentative

Comme le note « La fabrique écologique » : « Alors que la démocratie, telle qu’elle se matérialise aujourd’hui, traverse une crise de légitimité importante, certains voient dans le réchauffement climatique un nouveau facteur de déstabilisation de ce régime. Ce discours, récurrent dans les médias, affirme qu’une « dictature » ou qu’un régime autoritaire serait plus à même de répondre aux enjeux de transformation sociétaux« . (source)

La notion de « dictature verte » est, bien évidemment, une billevesée. Tout prouve, au contraire, que les régimes autoritaires et fascistes sont les pires régimes climatosceptiques et antiécologiques qui soient ! Etant donné que la bifurcation (aller vers d’autres modes de vie respectueux des limites planétaires) ne peut se construire que collectivement, c’est un dépassement de la démocratie représentative qui est indispensable. Autrement dit : un « bien plus » de démocratie ! Par contre, si le plus grand nombre s’oppose à la transition – bifurcation, préférant un suicide collectif (au sens propre), aucune politique autoritaire n’y fera rien, puisque les réactions seront d’une extrême violence renforçant le « fascisme fossile ».

Pour les auteurs.trices de la note précitée et dont nous partageons entièrement le point de vue : « C’est en revenant à une définition exhaustive de la démocratie comme principe mais aussi comme processus politique, ainsi que de la liberté, que cette note entend déconstruire ces propos et alimenter le débat autour de l’opportunité réciproque que représente un renforcement démocratique par et pour la transition écologique« .

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