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L’ESSENTIEL
Il ne s’agit pas « d’avoir un peu plus chaud » de « 1,5 , deux ou trois degrés ». Il ne faut pas regarder la moyenne mais les écarts à la moyenne (les extrêmes) pour comprendre les réels impacts.
Une hausse de la moyenne signifie des températures extrêmes record. Trois jours à plus de 51 degrés signifient la destruction des récoltes de l’année.
La température du corps humain est une métaphore pertinente : Vous avez de la fièvre à partir de 38 °. Au-dessus de 40°C, la fièvre peut provoquer des convulsions, des contractions musculaires involontaires et saccadées. L’hyperthermie est considérée comme un risque mortel au-delà de 41,6°C.
Seuls quelques degrés au-dessus de notre température corporelle normale mettent à mal notre fonctionnement régulier et nos activités vitales, jusqu’à conduire à une fièvre trop intense. Alors, peu importe si celle-ci redescend après coup, cela ne changera pas ce qui a été irréversiblement fait.
Depuis vingt ans, la température mondiale est en hausse et les épisodes de canicule sont très fréquents. Ces vagues de chaleur ont augmenté de 54% les décès chez les personnes âgées de plus de 65 ans. Les régions les plus touchées sont la Chine, l’Inde, l’Allemagne, les États-Unis, le Japon et la Russie.
En 2018, il y a eu un surplus de 220 millions de personnes vulnérables de plus de 65 ans exposées à des canicules, par rapport à la moyenne de la période 1986-2005, consignait l’Organisation météorologique mondiale (OMM).
Heat-related mortality in Europe during 2023 and the role of adaptation in protecting health (nature medecine, Août 2024)
L’article « La mortalité liée à la chaleur en Europe en 2023 et le rôle de l’adaptation dans la protection de la santé » soutient qu’en 2023, plus de 47 000 personnes sont mortes à cause de la chaleur dans 35 pays d’Europe. Il s’agit du deuxième chiffre le plus élevé entre 2015 et 2023, dépassé seulement en 2022.
L’augmentation en Europe souligne une constatation de l’UE cette année selon laquelle le continent est celui qui se réchauffe le plus rapidement ; 2020 et 2023 ont été les deux années les plus chaudes jamais enregistrées en Europe. Les décès attribués aux vagues de chaleur suscitent de nouveaux appels à des mesures préventives. En juillet, le secrétaire général de l’ONU, António Guterres, a exhorté les nations à prendre soin des personnes vulnérables, à protéger les travailleurs en extérieur et à intensifier leurs efforts pour réduire les émissions de gaz à effet de serre, qui contribuent à des vagues de chaleur plus fréquentes et plus graves.