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L’ESSENTIEL
Le réchauffement climatique combiné à l’exploitation intensive qui a déjà appauvri les sols, a des conséquences déjà bien visibles sur les productions agricoles.
Une série d’études menée à l’échelle du continent européen, publiée en septembre 2020 dans Philosophical Transactions B, montre comment les milieux naturels et cultivés réagissent aux sécheresses.
Les résultats révèlent que pour l’année 2018 les puits de carbone en Europe ont baissé de près de 20 %, et le rendement des cultures de 40 % au Nord et à l’Est de l’Europe.
En 2020, alors que les moissons s’achèvent dans l’Hexagone, les chiffres sont inquiétants : -20% sont notamment constatés pour le blé tendre, qui sert à faire le pain (source).
Changement climatique | La sécheresse réduit l’absorption du carbone et le rendement des cultures (CIRAD, septembre 2020)
« Jamais une telle sécheresse n’avait frappé l’Europe sur une si grande superficie qu’à l’été 2018. De nombreux records de température ont été enregistrés, des feux se sont déclarés dans les pays nordiques et plusieurs pays ont déploré de mauvaises récoltes. L’Europe centrale a enregistré des précipitations jusqu’à 80 % inférieures à la normale au printemps, à l’été et à l’automne, et des températures caniculaires qu’elle n’avait pas connues depuis les années 50. En raison du changement climatique, les épisodes de sécheresses pourraient devenir plus fréquents en Europe, mais aussi en Amérique du Sud, Australie, en Asie centrale et occidentale, et en Afrique. Identifier précisément leurs causes pour pouvoir les anticiper et comprendre les implications de telles anomalies climatiques sur la production et les marchés agricoles sont des enjeux centraux pour assurer la sécurité alimentaire des prochaines décennies.«