Déforestation et déforestation importée

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Tous les cinq ans, l’Organisation des Nations Unies pour l’Alimentation et l’Agriculture (FAO) publie une évaluation des ressources forestières. D’après la dernière (de 2020), le rythme de la déforestation diminue : sur la période 2015-2020, la déforestation a atteint 10 millions d’hectares par an. C’est 2 millions d’hectares de moins que sur la période 2010-2015. L’expansion de l’agriculture est responsable de 90% de la déforestation dans le monde, et plus de 90% de la déforestation se situe en zone tropicale. L’Afrique et l’Amérique du Sud sont les plus affectées. En Afrique, le taux annuel de déforestation en 2015-2020 s’élève à 4,41 millions d’hectares, et en Amérique du Sud à 2,96 millions.

Mais d’après le Global Forest Watch, les chiffres sont différents: la perte de couvert forestier aurait augmenté récemment, et non diminué (13 Millions d’hectares en 2001 et 28 Millions d’hectares en 2023). Les tropiques auraient perdu 12 millions d’hectares de couvert forestier en 2022. Particulièrement inquiétant, 3,7 millions d’hectares déforestés se trouvent dans les forêts primaires.

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Cependant, malgré la forte ambition affichée par ces engagements et initiatives, la déforestation persiste, tout comme les risques sociaux et environnementaux qui y sont associés.
L’objet de ce rapport est d’estimer l’empreinte de la France nécessaire pour la production de sept matières premières importées sous forme brute ou transformée, et son exposition au risque de déforestation lié à ces importations. Il permet d’identifier les pays concernés par les risques de déforestation et de fournir des recommandations d’actions à destination des pouvoirs publics, des entreprises, des investisseurs publics et privés et des consommateurs afin d’atteindre les engagements internationaux de lutte contre la déforestation. Un tel travail pourra par exemple aider à la priorisation des travaux de la Stratégie Nationale de Lutte contre la Déforestation Importée (SNDI) élaborée par la France.
L’attention donnée ici aux matières premières produites hors de France n’absout cependant en rien le besoin de renforcer les efforts au niveau national pour assurer une agriculture raisonnée et une gestion forestière responsable. La lutte contre le gaspillage et le soutien aux filières durables concernent toutes nos consommations, qu’elles soient produites en France ou à l’autre bout du monde ».

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