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L’ESSENTIEL
Les déjections humaines et animales ne doivent plus être déversées dans l’eau et plutôt être recyclées pour en faire du compost pour plusieurs raisons écologiques, sanitaires et économiques.
– Lorsque les déjections sont déversées dans l’eau, elles libèrent des nutriments comme l’azote et le phosphore, ce qui peut provoquer l’eutrophisation (voir la fiche Les perturbations des cycles biogéochimiques, phosphore et azote)
– Les déjections peuvent également contaminer les sources d’eau potable avec des agents pathogènes
– Les déjections, lorsqu’elles sont correctement compostées, produisent un compost riche en nutriments qui peut être utilisé comme engrais naturel dans l’agriculture, permettant de nous passer des engrais chimiques !
– Lorsque les déjections sont déversées dans l’eau ou laissées à se décomposer de manière non contrôlée, elles produisent du méthane, un gaz à effet de serre très puissant. Le compostage, en revanche, limite la production de méthane et aide à réduire l’empreinte carbone globale.
– Enfin, en évitant de polluer les sources d’eau avec des déjections, on réduit les coûts liés à leur traitement pour les rendre potables.
Ces considérations doivent être traduites concrètement au niveau de la conception de nos habitats, prioritairement en séparant les eaux grises des eaux vannes.
Les eaux grises (ménage et lessive) peuvent retourner aux cours d’eau ou aux nappes phréatiques, ou être utilisées pour l’arrosage agricole après un traitement adapté : dégrillage, déshuilage, transition en zone humide. C’est là un traitement plus léger et moins coûteux que celui en vigueur actuellement dans des stations d’épuration toujours plus technologiques et sophistiquées.
Les eaux-vannes (fèces et urines), peuvent être mélangées aux matières végétales en centres d’imprégnation, et transformées en compost et en humus.
Consulter le dossier en bas de page.
Quel intérêt pour la séparation à la source dans la gestion des eaux usées domestiques en France ? (Arceau, IDF, 2010)