Intégrer des éléments essentiels (principe de précaution, budget carbone restant…)

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Comme nous pouvons l’observer sur ce graphique, les futures émissions cumulées de CO2, qui varient d’un scénario à l’autre, ont un impact direct sur l’ampleur du réchauffement climatique à venir. Nous pourrions donc limiter le réchauffement climatique en limitant nos émissions de CO2. Il faut cependant noter que le scénario SSP1-1.9 des émissions, le plus optimiste, suppose une quantité énorme d’émissions négatives au cours du 21ème siècle (source).

Entre le rapport SR15 (le rapport spécial sur les conséquences d’un réchauffement planétaire de 1,5 °C) et le nouveau rapport AR6, les éléments du budget carbone ont tous été réévalués :

– Le réchauffement passé, qui a été mis à jour pour inclure toutes les tonnes émises ;

– Le niveau de réchauffement par tonne de CO2 ;

– Le réchauffement hors CO2 projeté ;

– Le réchauffement qui se produirait une fois le niveau net zéro de CO2 atteint ;

– Les réactions du système terrestre non couvertes par ailleurs.

La bonne nouvelle est que, malgré ces mises à jour, les estimations du budget carbone restant de ce rapport AR6 sont très similaires à celles qui avaient été formulées dans le rapport SR15. D’après ces estimations, notre budget carbone restant est assez bas, si nous voulons éviter d’atteindre le seuil réchauffement mondial de +1,5 °C (ibid).

NB : Les budgets carbones restants estimés sont calculés depuis le début de 2020 et étendus jusqu’à ce que le seuil du strict zéro émission de CO2 soit atteint. Ils se réfèrent aux émissions de CO2 tout en prenant en compte les effets des émissions autres que le CO2 dans le calcul des effets du réchauffement climatique. Le réchauffement climatique dans ce tableau fait référence aux augmentations de température de surface induites par l’activité humaine, ce qui exclut l’impact de la variabilité naturelle des températures pour chaque année prise à part (source).

Le tableau ci-dessus reprend différents scénarios de budget carbone restant, si nous voulons éviter d’atteindre différents stades de réchauffement climatique (+1,5, +1,7 et +2 °C). Il indique cela en termes de budgets carbone restants, à partir de début 2020, et la probabilité de limiter le réchauffement climatique à un certain degré, en fonction du budget carbone à respecter. Par exemple, si nous respectons un budget carbone de 300 GtCO2 d’ici la fin du siècle, nous avons une probabilité de 83% de ne pas dépasser le seuil de réchauffement de +1,5 °C (source).

Comme on peut le constater, les budgets restants sont faibles, et ce peu importe le scénario. Nos émissions actuelles sont d’environ 40 GtCO2/an, elles restent donc trop élevées par rapport aux budgets carbone limitant au maximum le réchauffement climatique. Sans une réduction rapide, nous dépasserons largement les budgets dans un avenir proche (et donc les limites de +1.5°C et +2°C) (ibid).

Lire l’étude : https://essd.copernicus.org/articles/17/2641/2025/essd-17-2641-2025.html

Indicators of Global Climate Change 2024: annual update of key indicators of the state of the climate system and human influence (juin 2025)

Indicateurs du changement climatique mondial 2024 : mise à jour annuelle des indicateurs clés de l’état du système climatique et de l’influence humaine

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