Le photovoltaïque

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L’ESSENTIEL

Le rapport Négawatt vise une puissance totale installée de 143 GW en 2050 (multiplication par 13 de la puissance installée actuelle). Les installations se font sous plusieurs formes : parc au sol, ombrières, grandes toitures plates, hangars agricoles, toitures, petits systèmes…

L’énergie primaire produite pourrait être, dans cette perspective, de 168 TWh/an

Ajoutée aux 344 TWh tels qu’envisagés dans notre fiche sur l’éolien, notre mix monte donc à quelques 512 TWh / an (en rappelant que notre hypothèse de travail était d’atteindre 530 TWh. Ainsi, éolien et solaire photovoltaïque couvrirait pas moins de 96.6% de notre mix.

Là encore, il nous faudra tordre le cou à quelques fausses idées, propagées par les personnes mal intentionnées !

Le photovoltaïque ne consomme pas de terres rares (y compris pour les batteries) : le lithium et le cobalt utilisés dans les batteries lithium-ion ne sont pas des terres rares. Le cobalt fait partie des « métaux rares » comme le platine, le magnésium ou le tungstene. Mais soulignons que le cobalt n’est pas indispensable pour les batteries.

D’ailleurs,les « terres rares » ne sont pas rares, c’est leur répartition sur terre qui pose des problèmes géopolitiques. Par ailleurs, le potentiel sur le territoire européen est encore mal connu.

Le « solaire à concentration »

Il peut venir compléter efficacement le parc.

Le principe consiste à disposer une grande quantité de miroirs pour focaliser les rayons solaires vers des tubes dans lesquels circule un fluide caloporteur, généralement de l’huile ou un sel fondu. Ce fluide est ainsi chauffé à des températures de l’ordre de 250 à 1 000°C et peut, après avoir échangé sa chaleur avec un fluide secondaire (généralement de la vapeur), produire de l’électricité dans des turbines qui entraînent des alternateurs.

Le développement de nombreux projets à travers le monde promet une croissance importante des capacités de production des centrales solaires thermodynamiques.

Les technologies solaires à concentration disposent d’un avantage important par rapport au photovoltaïque : le fluide chauffé ayant une certaine inertie thermique, il est possible, en le stockant dans des réservoirs, de prolonger la production d’électricité au-delà de la période d’ensoleillement. Les centrales récentes de ce type peuvent encore générer du courant de 3 à 8 heures après le coucher du soleil.

L’agrivoltaïsme

Répandue au Japon depuis le début des années 2000, la pratique de l’agrivoltaïsme commence à faire des émules dans les cultures en France. Cette technique mêlant production agricole et production d’énergie photovoltaïque sur une même parcelle, consiste à placer au-dessus de certaines cultures des persiennes photovoltaïques.

Le but principal ? Protéger les cultures contre les intempéries tout en permettant de produire de « l’énergie verte ».

En France, le développement de l’agrivoltaïsme a commencé en 2009, avec le projet de recherche Sun’Agri, initié par un partenariat entre l’INRAE et la société Sun‘R. Pour développer les systèmes agrivoltaïques, ils se sont inspirés du principe des cultures étagées et de l’agroforesterie, où plusieurs espèces sont cultivées sur différents niveaux, créant ainsi une synergie.

C’est une pratique intéressante, si elle ne vient pas jouer un effet pervers en permettant d’esquiver la question de la rémunération des exploitants agricoles (par un revenu de substitution), au détriment donc du développement d’une réelle agroécologie.

Avis de l’Adème, le photovoltaïque (2022)

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