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L’ESSENTIEL
Dans notre imaginaire collectif, façonné par les médias mainstream, la question des réfugié.es climatiques renvoie à un fantasme d’invasion, avec un « déferlement » de millions de « redoutables étrangers » ! Les habitants des pays occidentaux et de l’OCDE semblent avoir bien du mal à comprendre : 1) que les exodes climatiques se font la plupart du temps à l’intérieur des pays ou en direction des pays limitrophes, et 2) qu’ils sont concernés directement en tant que potentiels futurs migrants !
S’il est difficile de mesurer le nombre de « migrants environnementaux », plusieurs instituts se sont attachés à chiffrer les mouvements de populations provoqués par des catastrophes naturelles. Selon l’Organisation internationale pour les migrations (OIM), « Au 31 décembre de 2022, environ au moins 8,7 millions de personnes dans 88 pays et territoires vivaient en déplacement à la suite de catastrophes survenues non seulement en 2022, mais également au cours des années précédentes. Il s’agit d’une augmentation de 45 pour cent du nombre total de personnes déplacées à l’intérieur de leur propre pays en raison de catastrophes par rapport à 2021 » (source).