Pourquoi les valeurs et principes du capitalisme font-ils obstacle à la bifurcation écologique ?

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L’ESSENTIEL

La pensée ou l’idéologie dominante, dans l’Anthropocène en particulier, se caractérise principalement par :

– Ce peuvent être encore des paradigmes plus brutaux : l’adhésion à une vision fondamentalement inégalitaire du monde, où seule une « élite » mériterait de survivre (darwinisme social).

La Tragédie de la croissance, une métaphysique du néo-libéralisme, par Agnès Sinaï, revue Terrestres, juin 2020.

« La croissance est un Janus à deux têtes. Considérée comme nécessaire, voire vitale pour la continuité des sociétés industrielles, sa poursuite est pourtant impossible. C’est un dilemme. Que la langue anglaise résume fort bien sous le terme de predicament. Nous sommes entrés dans l’Age des ruptures. Le monde de demain sera fort différent de celui que nous connaissons. Ce sont les schèmes mêmes d’explication sociale qui sont frappés d’obsolescence. Aujourd’hui il ne s’agit pas tant de changer d’interprétation du monde, que de constater que ce sont les bouleversements du monde qui nous obligent à changer ».

Pour lire l’article : https://www.terrestres.org/2020/06/26/la-tragedie-de-la-croissance-une-metaphysique-du-neo-liberalisme/

Une transition écologique peut-elle se faire avec le capitalisme ? Par Olivier Bonfond, décembre 2018

« Tant les confusions et les idées préconçues sont puissantes et omniprésentes sur le capitalisme, et tant l’impact du capitalisme sur nos vies et nos sociétés est important, répondre à cette question nécessiterait bien plus qu’une page ou deux. L’exercice exige donc des « raccourcis ». Essayons d’être simples, sans tomber dans le simplisme.

Une fois oui

OUI, car techniquement, c’est possible. Dans son excellent ouvrage L’impossible capitalisme vert (La Découverte, 2012), Daniel Tanuro montre que les technologies actuelles permettraient de se passer complètement des combustibles fossiles et du nucléaire en deux générations : « le potentiel cumulé du solaire thermique, photovoltaïque et thermodynamique, du vent, de la biomasse et de la force hydraulique peut couvrir cinq à six fois les besoins mondiaux en énergie primaire. ». Il en va de même de la destruction des forêts et des autres désastres écologiques : il parfaitement possible d’y mettre fin rapidement. À l’heure où les dirigeants politiques et les populations affirment qu’il est urgentissime d’agir, pourquoi donc ce tournant écologique n’arrive pas à se concrétiser ? Le fait que la logique capitaliste reste dominante au sein de nos sociétés constituent le cœur du problème.

Douze fois non

Depuis le Sommet de la Terre de l’ONU en 1992, le monde entier sait que « notre maison brûle ». Depuis lors, les engagements, les accords et les déclarations ambitieuses se sont multipliés. On essaye donc depuis minimum 25 ans de gérer le problème et le bilan est sans appel : non seulement le capitalisme n’est pas parvenu à freiner le changement climatique, la perte de biodiversité, la pollution de l’air, la destruction des forêts, l’artificialisation des sols, l’acidification des océans et autres joyeusetés, mais toutes ces destructions n’ont fait que s’aggraver et s’intensifier. Ajoutons que toutes les solutions mises en place par le système capitaliste (la « croissance soutenable », le développement durable, le marché du carbone, les technologies vertes comme les agrocarburants, etc.) ont abouti à des désastres ou des échecs fulgurants.

Pour lire l’article : https://www.cadtm.org/spip.php?page=imprimer&id_article=16949

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