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L’ESSENTIEL
Le trou dans la couche d’ozone a plusieurs conséquences, dont certaines touchent directement la santé humaine, mais d’autres affectent aussi les écosystèmes et la planète en général. Concernant les impacts sur la santé humaines, ils peuvent être dramatiques :
– Augmentation des cancers de la peau : La diminution de la couche d’ozone entraîne une augmentation des rayons ultraviolets (UV-B) qui atteignent la surface de la Terre. Cela accroît les risques de cancers de la peau, en particulier les mélanomes.
– Problèmes oculaires : L’exposition accrue aux UV peut causer des cataractes et d’autres affections oculaires.
– Affaiblissement du système immunitaire : Les UV-B peuvent affaiblir le système immunitaire, rendant les gens plus vulnérables aux infections.
Située dans la stratosphère, entre 20 et 40 km d’altitude, ce filtre protège la Terre des rayons ultraviolets. Elle a été endommagée gravement par les gaz réfrigérants et les CFC, chlorofluorocarbones présents, notamment, dans les réfrigérateurs et les bombes aérosol.
Grâce au protocole de Montréal, signé en 1987, la couche d’ozone semblait en bonne voie de cicatrisation (en se reconstituant depuis l’an 2000). Son rétablissement devait s’opérer au cours de la décennie 2020 pour l’Hémisphère Nord de la planète, et une vingtaine d’années plus tard pour l’Hémisphère Sud.
Mais le combat n’est pas gagné ! D’abord, le respect du protocole de Montréal n’est pas chose acquise puisque de récentes analyses ont montré une forte production(illégale) de CFC-11 en Chine. Ensuite, le réchauffement climatique, en bloquant la chaleur dans les basses couches de l’atmosphère, va freiner la reconstitution de la couche d’ozone.
Ces dernières années, les nouvelles n’étaient guère réjouissantes. Selon les données de la NASA, le niveau d’ozone au-dessus de l’Arctique avait atteint un niveau record en mars 2020. 1997 et 2011 sont les seules autres années où l’on avait enregistré un tel appauvrissement stratosphérique au-dessus de l’Arctique. Le « trou » semblait malgré tout en voie de comblement. Plus inquiétant est la déplétion d’ozone observée au-dessus de l’Antarctique. Observé en 2020, ce trou est l’un des plus grands et des plus profonds de ces dernières années. Les scientifiques du Copernicus Climate Change Service (C3S) expliquent que le trou atteint actuellement une superficie de 23 millions de kilomètres carrés, soit plus du double de la surface des États-Unis et qu’il compte parmi les plus vastes des quinze dernières années.
Les dernières observations en 2023, les mesures étaient inquiétantes. Pour comprendre le graphique ci-dessous, il faut savoir que le trou d’ozone est un phénomène épisodique qui, dans des conditions normales, commence à se former à la mi-août et commence à diminuer régulièrement au cours du mois de novembre (source).

Réparer la couche d’ozone : comment le monde s’est uni pour venir à son secours (ONU, septembre 2021)
Les années 80 ont été plutôt tumultueuses. La chute du mur de Berlin en 1989 a remodelé l’avenir, annonçant l’aube d’un nouvel ordre mondial. Mais un autre événement important, certes moins connu de cette décennie a eu lieu deux ans plus tôt, lorsque les gouvernements se sont réunis pour inverser les dommages causés à la couche d’ozone et s’assurer que nous avions un avenir viable à remodeler.
L’adoption du protocole de Montréal relatif à des substances qui appauvrissent la couche d’ozone, le 16 septembre 1987, a marqué un tournant dans l’histoire de la protection de l’environnement. Cet événement a également montré que lorsque la science et la volonté politique vont de paire, les résultats peuvent changer le monde.
« Face à une triple crise planétaire – climat, nature et pollution (en anglais) – le Protocole de Montréal est l’un des meilleurs exemples que nous ayons du résultat positif et puissant du multilatéralisme », souligne Meg Seki, secrétaire exécutive du Secrétariat de l’ozone du Programme des Nations unies pour l’environnement (PNUE). « Lorsque des données scientifiques solides constituent la base d’une action universelle, nous pouvons surmonter des défis environnementaux mondiaux qui peuvent sembler insurmontables. »