Retour au menu

L’ESSENTIEL
Un réseau trophique, aussi appelé réseau alimentaire, est une représentation des relations alimentaires entre les organismes d’un écosystème. Il décrit qui mange qui et comment l’énergie et les nutriments circulent au sein de cet écosystème.
L’effondrement de la biodiversité se traduit par de très graves perturbations, malheureusement bien observables !
Exemple des récifs coralliens
La hausse des températures de l’eau due au changement climatique provoque le blanchissement des coraux, tandis que la surpêche et la pollution augmentent le stress sur ces écosystèmes.
Les coraux sont la base de l’écosystème récifal. Leur déclin entraîne la perte d’habitat pour de nombreuses espèces de poissons et invertébrés. Cela affecte les niveaux trophiques supérieurs, y compris les grands prédateurs marins qui dépendent de ces poissons pour se nourrir.
Forêts tropicales
La déforestation, l’exploitation forestière illégale, et les incendies de forêt détruisent des habitats essentiels.
La disparition des arbres et des plantes perturbe les relations alimentaires. Les herbivores perdent leur source de nourriture, ce qui affecte les carnivores qui en dépendent. De plus, la perte de biodiversité végétale réduit les niches écologiques disponibles pour de nombreuses espèces d’insectes, d’oiseaux et de mammifères.
Prairies et savanes africaines
Le braconnage, la chasse excessive et la conversion des terres en agriculture menacent les populations de grands herbivores comme les éléphants, les rhinocéros et les buffles.
La diminution des grands herbivores affecte les prédateurs de haut niveau tels que les lions et les hyènes. De plus, ces grands herbivores jouent un rôle crucial dans le maintien de la structure de l’écosystème, en contrôlant la végétation et en façonnant l’habitat pour d’autres espèces.
Écosystèmes marins
La surpêche, la pollution (y compris les plastiques et les produits chimiques), et l’acidification des océans perturbent gravement les écosystèmes marins.
La surpêche réduit les populations de poissons clés, perturbant les relations prédateur-proie. Par exemple, la diminution des populations de grands poissons prédateurs peut entraîner une augmentation des poissons de taille moyenne, qui à leur tour épuisent les populations de petits poissons et d’invertébrés, perturbant ainsi l’ensemble du réseau trophique.
Zones humides
Le drainage des zones humides pour l’agriculture et le développement urbain, ainsi que la pollution des eaux, affectent ces habitats riches en biodiversité.
La perte de zones humides entraîne une diminution des espèces végétales et animales, perturbant les réseaux trophiques aquatiques et terrestres, y compris les oiseaux migrateurs qui dépendent de ces habitats pour se nourrir et se reproduire.
Les réseaux trophiques des récifs coralliens sont très vulnérables à la perte d’espèces (CNRS, octobre 2021)
« Pour comprendre le fonctionnement des écosystèmes ainsi que leurs flux de matière et d’énergie, il est essentiel de connaître l’architecture de ces écosystèmes. Elle est constituée des interactions trophiques entre les organismes qui déterminent les échanges d’énergie et de nutriments au sein du système. Pour les systèmes écologiques particulièrement riches, comme les récifs coralliens, notre connaissance de la structure du réseau alimentaire n’est encore que partielle. Dans la littérature scientifique, il était communément accepté que la plupart des poissons récifaux étaient généralistes. Cependant, une étude récente, publiée dans la revue PNAS, suggère que les poissons ont plutôt tendance à être des spécialistes (se nourrissant d’une combinaison limitée de proies) et que leur disparition pourrait constituer une menace pour la productivité totale de cet écosystème. »