Pollutions et destructions des sols

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Erosion : les éléments fertiles du sol laissé nu une bonne partie de l’année sont emportés par l’eau ou le vent. Dans plusieurs régions, l’érosion des sols intensément cultivés est plus de dix fois supérieure à leur vitesse de formation. Sur ce sujet, consulter l’article de la FAO : « Mettons fin à l’érosion des sols pour assurer l’avenir de la sécurité alimentaire« .

La salinisation : la montée du niveau des mers provoque une infiltration d’eaux salées par les sous-sols. Pour le collectif Aquagir (voir l’article), « En 2023, à l’échelle mondiale, les chercheurs considèrent que l’effet de la salinisation sur les pratiques agraires et les migrations des habitants présente davantage d’impact sur la vie des populations que les inondations cycloniques et les crues fluviales récurrentes. https://lemag.ird.fr/fr/salinisation-lennemi-ndeg1-du-delta-du-bengale « 

C’est en retournant de vielles prairies pour en faire des champs cultivés que les états du sud des Etats Unis ont causé un des phénomènes érosifs les plus célèbres de l’histoire : le dust-bowl. Ce « bassin de poussière » –traduit littéralement en français – avait été causé par un labour excessif dans une région fortement exposée à la sécheresse. Fragilisés, les sols agricoles se sont trouvés vulnérables face au vent. D’énormes tempêtes de poussière se sont alors créées, détruisant les récoltes, les pâturages et ensevelissant des habitations et du matériel agricole jetant des milliers de fermiers sur les routes en direction de l’Ouest en quête de terres plus fertiles.

D’après plusieurs historiens, dont Jared Diamond, une érosion trop importante des sols agricoles pourrait d’ailleurs être l’un des facteurs explicatifs de l’affaissement de certaines sociétés, comme les Mayas. Avec l’érosion, ce sont en effet les éléments les plus fertiles de la terre qui s’en vont, et donc ceux dont les plantes dépendent directement pour pousser.

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Si l’agriculture productiviste conventionnelle contribue fortement à la pollution généralisée de nos milieux (sols, eaux, air) et à la disparition de la biodiversité de nos campagnes, elle a également littéralement tué nos sols. C’est ce que nous expliquent Claude et Lydia Bourguignon, des chercheurs indépendants du Laboratoire Analyses Microbiologiques Sols (LAMS), dans une vidéo qui a déjà quelques années, mais qui reste plus que jamais d’actualité.

En comparant l’activité des chauves-souris sur différents champs de blé conventionnels et un champ biologique en Ile de France, les résultats d’une première étude, publiée dans la revue Ecology and Evolution, montrent que l’activité est plus importante dans le champs biologique, ainsi que sur les exploitations conventionnelles où le travail du sol a été réduit. De plus, le bénéfice dû à la diminution du travail du sol s’avère nettement plus important lorsqu’on diminue les passages d’herbicides, sans que cela n’affecte les rendements.

Dans une seconde étude, publiée en 2018 dans Agriculture, Ecosystems and Environement et menée sur des exploitations conventionnelles, les résultats indiquent que l’effet de la réduction du travail au sol sur l’abondance des oiseaux agricoles dépend de la méthode de contrôle des adventices (« mauvaises herbes ») utilisée. En effet, lorsqu’un couvert herbacé est utilisé, l’abondance des oiseaux est nettement plus élevée ; tandis que l’usage uniquement d’herbicides lui est très néfaste.

Source : https://www.notre-planete.info/actualites/4148-agriculture-mort-sols. Auteur  Christophe Magdelaine / notre-planete.info

Pesticides and Soil Health (Centrer for Biological Diversity, 2021)

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