Elle en a eu assez de la vie parisienne et de son emploi dans le domaine de l’informatique… En recherche de sens, et d’un autre cadre de vie, elle décide de s’installer à Cunlhat (dans le Puy-de-Dôme). Et elle s’intéresse au poêle de masse, jusqu’à en faire son activité professionnelle à partir de 2017.
RéCITs – Bonjour Julie et merci d’avoir accepté l’interview. Tu peux revenir un instant sur ce qui a déclenché le « déclic » ?
Julie – Je travaillais sur Paris, dans l’informatique… Pendant 7 ans. J’ai vraiment ressenti un « trop plein » et une envie de changer de voie, sans savoir exactement, à ce moment là, ce que je voulais faire précisément. Je m’intéressais à l’éco-construction et j’ai alors opté pour une formation : celle du CAP Maçonnerie et éco construction au Greta Livradois Forez et j’ai obtenu mon diplôme en 2016.
RéCITs – Mais pourquoi les poêles de masse ?
Julie – C’est pendant mes stages que je suis tombée sous le charme J. Et puis, il y avait un aspect facilitant pour moi, du point de vue physique, car on peut travailler avec uniquement des briques … Après ma formation, j’ai donc déclaré un statut de micro et j’ai créé « Deuxième flamme ». On n’est pas nombreux à construire ce type de chauffage, c’est d’ailleurs assez étonnant, alors que les avantages du poêle de masse sont pourtant évidents ! Il y a cependant un gros travail de l’AFPMA sur le sujet (Associations du poêle maçonné artisanal)…
RéCITs – Tu nous expliques les particularités de ce type de poêle ?
Julie – il y a plein d’avantages. Les clients peuvent chauffer leurs pièces de façon propre, écologique et c’est, en plus, très économique. En fait, contrairement à d’autres moyens, le poêle de masse diffuse sa chaleur par phénomène de rayonnement. Les fumées chaudes du foyer sont conduites dans les briques, qui transfèrent la chaleur pendant 24 heures. Comme cela, on utilise 2 à 3 fois moins de bois…
RéCITs –Mais il y a surtout la double combustion ?
Julie – Oui, La combustion est totale, jusqu’à 900° C. Pour accroître l’efficacité de la flambée, le poêle à accumulation utilise le principe de la post combustion. Ce principe vise à obtenir une température suffisamment élevée des gaz émis par la flambée pour déclencher leur combustion, avec un apport d’air suffisant au même point. Il n’y a pas d’encrassement des conduits ou de rejets de monoxyde de carbone, seulement de la vapeur d’eau. Je travaille avec le modèle Oxalis.
RéCITs – Quels sont les poêles que tu proposes ?
Julie – Il y a un modèle basique et un modèle sur mesure. Celui-ci permet de choisir la forme du chauffage, la direction des fumées. Les poêles de masses peuvent aussi servir de four. La chaleur du foyer éteint permet de faire cuire ses repas pour une cuisson au feu de bois. On peut aussi ajouter un four dans le poêle. Je peux également effectuer des accompagnements à l’auto-construction.
RéCITs : Merci à toi et nous espérons que ta démarche donnera des idées à d’autres !
Récits de l'Anthropocène 