Les transports : considérations générales

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L’ESSENTIEL

C’est toujours la même consternation quand paraissent les statistiques de l’Insee sur les déplacements quotidiens. 

Selon le document issu des recensements annuels et rendu public le 19 janvier, 42% des personnes dont le lieu d’emploi est situé à moins d’un kilomètre de chez eux prennent le plus souvent leur voiture pour s’y rendre (source).

Presque autant circulent à pied, et les autres à vélo ou en transports publics. Lorsque la distance est comprise entre 1 et 2 km, la voiture convainc 56% des personnes. Entre 2 et 3 km, 63%, etc. Dans l’ensemble, 60% des déplacements domicile-travail de moins de 5 km se font en voiture. (Le Monde, janvier 2021).

Si nous voulons vraiment nous donner les moyens d’atteindre un zéro net émission en 2050, des mesures seraient à prendre de suite, telles que :

Transports individuels :

L’interdiction de la voiture dans toutes les villes importantes (sauf dérogations pour motifs professionnels, handicap, etc.), ce qui permettrait un réel développement des modes doux, en toute sécurité (ce qui est loin d’être le cas aujourd’hui).

Interdiction immédiate des SUV : les SUV sont généralement plus lourds, ils ont un bilan carbone élevé (jusqu’à trois fois plus qu’une petite voiture essence) et ils émettent beaucoup plus de particules fines (y compris avec les pneus). Mais ils sont surtout le symbole d’une consommation excessive !

La Limitation de vitesse à 70 km/h sur route et 100 Km/h sur autoroute (voir 90 km/h).

Brider l’ensemble des véhicules et réduire leur consommation au maximum.

Réduire drastiquement et au maximum la construction de véhicules neufs

Sur la question des transports individuels actuels, d’autres mesures « organisationnelles » pourraient être prises comme :

Concevoir un nouveau désign urbain où le citoyen a tout le nécessaire dans un rayon maximum de 20 minutes, ce qui, du même coup, réduira considérablement les motifs de déplacements.

Généraliser le télétravail 2 à 3 jours par semaines, partout où cela est possible.

Rendre obligatoire la création d’une flotte de véhicules partagés et co-voiturage des salariés (entreprises ou inter-entreprises) lorsque celui-ci est possible pour les trajets domiciles travail.

Développer les coworking et tiers lieux pour le télétravail, et pour éviter aux salariés de faire un aller retour en ville (mouvements de balancier).

Transports collectifs de voyageurs

La réorganisation et le développement des des transports publics (avec gratuité). Nous pourrions envisager de doubler la flotte de bus, cars et trains d’ici 2030. Il est intéressant d’observer les mesures prises récemment en Espagne (lire ICI). Dans le cas des transports en commun, nous pouvons envisager les carburants biogaz ou les motorisation électriques (ce qui ne pourrait pas être une solution viable pour un parc de véhicules individuels, voir notre fiche « Le rêve de la voiture électrique pour tous« ).

Création de services de taxis collectifs

• Interdiction des croisières maritimes

• La création de lignes de trams inter-urbains (voir exemple du Tram-bus au pays basque)

Le développement et réhabilitation du ferroviaire et le Ferroutage (qui reste un « serpent de mer » !)

Le développement du transport multimodal (la combinaison de différents moyens de transport : routier, ferroviaire, maritime, aérien et fluvial, ce qui s’applique tout autant au transport de voyageurs qu’au transport de marchandises).

Concernant le transport aérien, il doit être considérablement réduit. Des solutions de carte carbone, de critères de priorité (x voyages pour les moins de 26 ans, raisons familiales, etc.) pourraient être imaginées.

D’autre idées peuvent aussi être étudiées comme l’instauration d’une carte carbone pour les déplacements de loisirs. Ou encore, à termes, le fait de rendre obligatoire l’usage d’un véhicule loué pour les déplacements de loisirs (en développant des parcs publics de véhicules loués à prix coûtants). Quoi qu’il en soit, la fin de la voiture individuelle en usage non limité, est incontournable.

AVIATION, CLIMAT ET SANTÉ
IL EST TEMPS D’ATTERRIR (dossier Canopéa)

Si l’indifférence a, jusqu’ici, régné concernant les impacts climatiques de l’aviation, Canopea a rédigé un nouveau dossier d’analyse, apportant un éclairage sous le prisme de la santé. Nous espérons que cette grille de lecture rendra plus intelligible l’urgence de diminuer le trafic aérien.

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